dimanche 7 décembre 2008

L'appartenance à une tribu

Entre ces signes, le plus visible est certainement la publicité, duquel le graffiti emprunte le même modèle visuel pour se présenter comme un produit non vendable, une signature de quelqu'un qui affirme de cette manière, une possession symbolique d'un espace urbain dans un but communicatif.

1ère Etape : inventer une marque originale, dotée de plasticité et de signification

2ème étape : cette marque doit être déposée, c'est-à-dire, enregistrée dans le milieu où elle est censée percuter ( notion de tribu)

Pour comprendre les relations communicatives d'un graffiti, il est pertinent de considérer ce regard lancé par Tania Cruz sur les graffitis et les grapheurs de la Ciudad de Mexico.


Elle observe un processus de communication en trois instances qui peuvent êtres objectivés pour mieux cerner la signification d'un graffiti. Voilà la pertinence de sa définition.

Elle affirme que le graffiti « est une forme de communication parce un jargon et des symboles linguistiques spécifiques, [il] permet d'interagir socialement avec :


1) l'espace urbain

2) la communauté des grapheurs

3) la communauté "en général"


Notion d'interaction avec l'espace urbain


Dans l'espace urbain, le graffiti est mis en interaction par un processus de fusion et de confusion significative...il témoigne de son nom tribal, en est sa marque et il établit un dialogue visuel « possessif » sur un support public.

La caractéristique du graffiti, comme forme visuelle, est son pouvoir de produire une relation entremise par des symboles, entre les membres d'un réseau strict.

La caractéristique du graffiti, comme forme visuelle, est son pouvoir de produire une relation entremise par des symboles, entre les membres d'un réseau strict. Les informations présentées par ces signes sont interprétées d'une façon propre à la tribu. Les abréviations deviennent des mots. Par exemple, des suffixes comme « -er » représentent le possessif anglais owner. Des chiffres sont des raccourcis pour indiquer l'année de création, des quartiers ou des régions géographiques, ou des infractions du code pénal.

Il est important de pouvoir déchiffrer et lire le lettrage emprunté, tout comme les signes qui complémentent l'œuvre, comme par exemple, les abrégés du nom du crew, les dédicaces, les couronnes, les flèches et les guillemets. La flèche peut orienter la lecture du nom à l'envers, de la droite vers la gauche. Les expressions de la langue française comme le verlan, le jargon et l'argot sont repris dans le contenu communicatif que les grapheurs agrégent à leurs pièces.





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